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Conversations intimes avec Mark Zuckerberg révélées

Le dossier d’introduction en bourse de Facebook a été déposé par Mark Zuckerberg cette semaine- une opération qui devrait se traduire par une levée de fonds d’au moins 5 milliards d’US dollars, la plus importante de toute l’histoire du net. Pourtant, elle aurait pu ne jamais avoir lieu… Le site US Business Insider a révélé hier le contenu d’échanges de messages instantanés entre le jeune Mark Zuckerberg (en 2003 et en 2004) et ses amis, au sujet de ses doutes, ses projets…

Première discussion. À l’automne 2003, Marc Zuckerberg est âgé de 19 ans et vient d’entrer à Harvard. Il échange avec son meilleur ami du lycée, Adam D’Angelo (qui deviendra le responsable R&D de Facebook et co-fondera Quora). A l’époque, Mark travaille déjà sur ce qu’il appelle ‘the Facebook thing’ (le truc Facebook), mais il travaille aussi pour des séniors d’Harvard- les fameux jumeaux Winklevoss- qui lui ont commandé un site de rencontres en ligne. Zuckerberg et D’Angelo discutent alors de ce à quoi pourrait ressembler le ‘truc Facebook’.

Zuckerberg: Tu sais donc comment je m’y prends pour construire ce site de rencontres en ligne
Zuckerberg: Je me demande à quel point ça ressemble au ‘truc Facebook’
Zuckerberg: Parce que les deux sites vont sortir à peu près en même temps…
Zuckerberg: Sauf si j’emm… les gens du site de rencontre en ligne et que je les lâche juste avant de leur dire que je l’ai fini
D’Angelo : Hahaha !
Zuckerberg: Du genre: « Je ne pense pas les gens s inscriront sur le ‘truc Facebook’ s’ils pensent que c’est pour faire des rencontres amoureuses, et je pense que les gens n’iront pas à la fois sur Facebook et sur le site de rencontres..”
Zuckerberg: Le responsable du site de rencontre va faire une très bonne promotion du produit
Zuckerberg: Je me demande quelle est la meilleure solution
Zuckerberg: Je pense que le ‘truc Facebook’ va pouvoir attirer tout seul beaucoup de monde, sauf si il sort au même moment que le site de rencontre
Zuckerberg: Dans ce cas, les deux sites se planteront mutuellement, et personne ne sera gagnant. Tu as une idée ? Y a-t-il un bon moyen de réussir les deux en même temps ?
D’Angelo: On pourrait rassembler tout ça dans un gros réseau comme un Friendster (ndlr : un réseau social fondé en 2002 par Jonathan Abrams). Hahaha. Stanford a déjà quelque chose comme ça en interne.
Zuckerberg: Je pensais faire la même chose avec Facebook. La seule chose qui change sur Friendster c’est que tu acceptes des demandes de rencontres amoureuses avec des gens ou ton réseau alors qu’ avec Facebook tu ne fait pas ça via le système
D’Angelo: Yeah !!
Zuckerberg: Je déteste aussi le fait de travailler pour quelqu’un d’autre que moi… Hahaha. Et je déteste avoir des supérieurs. Je pense que la bonne chose à faire est de finir ‘the Facebook’ (ndlr : premier nom donné au réseau) et d’attendre la veille du jour ou je dois leur livrer le produit, et leur dire un truc du genre : « regardez votre projet n’est pas aussi bon que le mien, donc vous pouvez me rejoindre si vous voulez. Si vous ne voulez pas, je pourrai vous aider plus tard. Ca fait pas trop crétin ?
D’Angelo: Je pense que tu devrais tout simplement les envoyer valser
Zuckerberg: Le problème c’est qu’ils ont un programmateur qui pourrait terminer le travail et qu’ils ont plein d’argent pour la promo et le marketing. Moi aussi j’ai de l’argent. Mon ami qui veut me sponsoriser est patron d’un fond d’investissement. Apparemment le délit d’initié n’est pas illégal au Brésil, c’est pour ça qu’il est riche, lol
D’Angelo : Lol

Cette première discussion révèle deux éléments historiquement importants :
– C’est le moment où Zuckerberg décide de ne pas travailler pour quelqu’un, et de poursuivre sur son propre site qui deviendra Facebook
– C’est D’angelo et non Zuckerberg qui a suggéré de rassembler dans un seul et même réseau (comme Friendster) les différents travaux de Zuckerberg.
Dans le mois suivant cette conversation, Zuckerberg et un petit groupe d’amis d’Harvard (Eduardo Saverin, Dustin Moskowitz…) lancent Facebook, le regardent grandir et se populariser à la vitesse grand V.

Deuxième discussion. L’été suivant, Zuckerberg et ses amis ont déménagé en Californie et travaillent sur Facebook à plein temps. Fin juillet 2004, le réseau social avait presque atteint 1 million d’usagers, seulement 7 mois après son lancement.
Malgré ce succès fulgurant, une autre conversation entre Zuckerberg et un confident (datée du 26 avril 2004) confirme que Facebook était bien sa principale priorité à l’époque, mais révèle aussi les inquiétudes de Zuckerberg à l’époque. Mark s’amuse alors en se demandant qui paierait les factures au cas où Facebook était poursuivi en justice.

Confident : Bien, tu devrais récupérer les parts dont tu as besoin pour payer les frais de justice.
Zuckerberg: je ne paierai pas ces frais de justice
Zuckerberg: L’entreprise qui nous rachètera s’en occupera. Hahaha !
Confident : Cool ! J’espère que ce sera bientôt, comme ça tu pourras avancer et concentrer ton travail sur ce qu’il te plaît
Zuckerberg: Ok, on a juste besoin de déployer Wirehog (ndlr : un service de partage de musique, crée par Zuckerberg et ses complices Andrew McCollum et Adam D’Angelo.)
Confident : As-tu des réponses concernant des offres d’acquéreurs ?
Zuckerberg: Des réponses de qui ?
Zuckerberg: Il y a quelques fonds d’investissements… Je suis toujours en discussions avec Google et Friendster…

Que révèle cette deuxième discussion ?

– Même si un million de personnes étaient déjà ‘addict’ à Facebook, Zuckerberg n’était pas encore sûr que ca valait le coup d’y passer tout son temps, comme en témoigne cette phrase: «On a juste besoin de déployer Wirehog » – Wirehog est depuis devenu un simple service de partage de fichiers..
– Google était tout proche de racheter Facebook dès le début de l’aventure, à un prix certainement 1000 milliards de fois inférieur à ce que vaut l’entreprise aujourd’hui.

Source : Business Insider

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