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Tromper son conjoint est devenu plus simple et moins stressant

LES INFIDÈLES

* “Facebook, gigantesque mouchard”, par J.

Je travaille aux Etats-Unis depuis six mois, et je suis toujours avec ma copine, restée en France. Me sentant seul, j’ai décidé de tester un site de rencontres, où j’ai trouvé une fille qui me plaît. Seulement je sais que ça n’ira pas très loin, tant que je ne l’ai pas ajoutée comme amie sur Facebook… où je suis officiellement en couple avec ma copine ! Que faire ? J’ai pensé créer un nouveau compte, mais avec moins de 15 amis, ce n’est pas crédible (et presque tous mes amis sur mon compte actuel sont aussi amis avec ma copine). D’un côté, les nouvelles technologies m’ont permis de rencontrer quelqu’un, mais d’un autre, Facebook sert de gigantesque mouchard !

* “Tromper son conjoint est devenu plus simple”, par Alice

Je n’aurais jamais osé tromper mon conjoint en étant soumise à la crainte d’un appel téléphonique au domicile conjugal. En revanche, ayant en main un téléphone dont on maîtrise les sonneries (SMS silencieux, etc.), c’est devenu plus simple et moins stressant. Par ailleurs, un téléphone mobile est personnel, et on fait ce qu’on veut avec, ce qui n’est pas le cas d’un téléphone familial. Quant à Internet, j’ai longtemps fait croire que j’avais créé mon adresse avec de l’aide, alors que rien n’est plus facile que d’en créer une autre, parfaitement intime.

* “Je veux juste savoir”, par Peter

Les sites en ligne facilitent mes infidélités. De plus, je dispose des mots de passe de ma partenaire et suis au courant en direct (mails, chats, Facebook) de la plupart de ses relations “périphériques”, à son insu, bien sûr. Je les court-circuite même parfois. Cela me tranquilise : je ne spécule plus, j’ai l’impression de savoir ce qui se passe dans mon dos. C’est pour moi le principal, et importe plus que la fidélité. Je veux juste savoir.

* Le problème, c’est la conception de la fidélité, pas les SMS, par Alexis

Nouvelles technologies = nouvel inquisiteur ? SMS, e-mail, MSN…, j’ai eu du fil à retordre avec tous ces médias puisqu’on y a découvert mes infidélités, et que j’y ai découvert celles de mes partenaires. Mais rejeter la “faute” sur ces moyens serait facile : ce ne sont pas les nouvelles technologies qui sont responsables des infidélités, mais les envies de ceux qui les pratiquent. Même s’il n’est jamais agréable d’être trompé, ça n’est un motif de rupture que pour ceux qui, d’une part, ne peuvent vivre leur relation que dans la fidélité, qui ne sont sans doute pas aussi nombreux qu’on se plaît à le penser ou, d’autre part, qui n’ont jamais parlé de cette éventualité avec leur partenaire et la prennent nécessairement comme une catastrophe, raisonnant sur des schémas de pensée prédédéfinis.

Fidèle ou volage, l’essentiel est d’être d’accord avec son partenaire sur le mode de fonctionnement de la relation. Internet et les nouvelles technologies ne sont qu’un espace de plus de rencontres, chacun y trouve ce qu’il y cherche.

* Retrouver le plaisir des petits messages, par Vincent

L’utilisation des SMS a facilité ma première infidélité. L’envoi de messages courts permet une dimension ludique dans la relation. Souvent, au bout de nombreuses années de vie de couple, on ne s’écrit plus. Les petits mots posés sur la table du petit-déjeuner ne résistent pas au temps qui passe… Alors quel plaisir de retrouver une complicité par des petites attentions textuelles ! Cela rend aussi l’amant ou la maîtresse très présente, avec une petite excitation liée au danger de ces traces écrites. On se retrouve vite à passer beaucoup de temps à effacer à la fois les messages de l’autre, mais aussi ceux que l’on a envoyés. C’est d’ailleurs en négligeant cela que ma maîtresse s’est fait démasquée par son mari, que j’ai eu la surprise d’avoir au téléphone. Mais c’est une autre histoire…

* Des mots doux par SMS, par Amélie

Ma relation extra-conjugale a commencé le jour où l’homme que j’aime m’a envoyé un premier SMS. Ces mots doux et tendres ont enflammé mon cœur. Six ans après, nous sommes toujours aussi amoureux l’un de l’autre et nos relations écrites se nouent aussi par mail, ce qui permet de mieux structurer nos textes. Notre relation est restée secrète pendant un an. Je prenais soin de garder le portable sur moi, de le mettre sur vibreur et d’effacer tout les SMS, mais un soir (mon mari rentrait tard), je me suis endormie en écrivant, portable à la main. Lorsque mon mari s’est couché, il a découvert le message. J’ai dû alors admettre ma relation.

LES TROMPÉS

* “Sans ces SMS enregistrés sur son portable, je n’en aurais jamais rien su”, par Ariane

Nous étions au mois d’août 2009, au bord de la mer, dans la maison de vacances où j’avais tant de bons souvenirs avec lui. Nous venions de faire la sieste, réveillés par nos enfants qui terminaient aussi leur “temps calme”. Nous nous sommes retrouvés tous les quatre dans notre lit. Un joli moment, plein de douceur. Mon mari écoutait de la musique (sur écouteur) avec son ancien téléphone portable. Il s’est levé avec l’un de nos enfants. J’ai gardé le téléphone. Je suis restée avec notre autre fils pour écouter avec lui nos musiques préférées. Mon fils est parti. Avant d’éteindre le téléphone, j’ai fait ce que je n’aurais pas dû : j’ai regardé les SMS enregistrés sur le téléphone de mon mari. J’ai tout de suite été étonnée par un numéro qui revenait souvent et qui ne correspondait à aucun prénom (il s’agissait d’une suite de lettres au hasard). Et j’ai vu les échanges de mots doux, les rendez-vous fixés, les “j’ai envie de te voir”, etc. J’ai eu le souffle coupé. Je lui ai immédiatement demandé s’il m’avait trompée. Il m’a répondu que cette infidélité datait de plus d’un an. Je n’avais rien vu. Ce ne sera jamais plus comme avant. J’ai souvent un pincement quand j’entends la sonnerie lui indiquant qu’il a reçu un SMS sur son téléphone. S’il n’avait pas gardé ces messages sur son portable, je n’en aurais jamais rien su.

* Internet, un révélateur des problèmes de couple ?, par Maureen

J’ai découvert l’infidélité de mon ex-conjoint en cherchant un dossier dans sa boîte mail Yahoo à laquelle j’avais librement accès. Le hasard a fait que j’ai trouvé des mails enflammés pour une autre fille. Je n’aurai guère imaginé cela. Les nouvelles technologies peuvent permettre, hélas, de maintenir secrète une seconde relation. Internet peut nous pousser à faire des choses que nous n’aurions jamais osé autrement. Je pourrais me demander si cela ne révèle pas plutôt que le couple part en sucette ?

Lors de la dernière année de notre couple, nous vivions séparés pour cause de travail. Quelque peu délaissée, il m’est arrivé de désirer le tromper, et Internet semblait être un terrain de chasse tout à fait acceptable. D’ailleurs, sur MSN déjà, je discutais avec un autre homme. Il est si simple de parler sur Internet, on se sent à l’abri derrière son écran, on ne fait “rien de mal”, c’est assez déculpabilisant.
Fort heureusement, par Internet également, j’ai retrouvé la joie grâce à mon nouveau conjoint, qui m’aime et que j’aime depuis trois ans maintenant.

Les nouvelles technologies peuvent donc conduire à l’infidélité et au mensonge, mais également à des rencontres que nous n’aurions jamais faites sinon. Un outil à double tranchant à manier avec prudence et parcimonie.

* “Les nouvelles technologies ont cassé mon logis”, par Alain

Un historique Internet mal effacé. Un mail. Des textos. Un corbeau, via des textos anonymes. J’ai su qu’elle me trompait. Dès lors, j’ai voulu comprendre. J’ai lu, cherché, et même espionné son téléphone via un petit logiciel indétectable. J’ai alors su où et avec qui. Bref, ce sont les nouvelles technologies qui ont cassé mon logis ! Depuis, j’ai tout arrêté, et j’essaie de recoller les morceaux, pour moi et mes deux enfants. Et sans l’aide des nouvelles technologies. Juste par la communication et l’écoute de l’autre.

* “C’est moi qui avais créé son compte!”, par Julien

Il y a environ deux ans, alors que nous étions en couple depuis sept ans, j’ai créé naïvement un compte pour ma femme. Je connaissais ses codes d’accès, mais je n’ai pas eu l’idée d’aller vérifier le compte. N’étant pas d’un naturel jaloux, j’ai remarqué un changement d’attitude et un éloignement qui s’est traduit par des sorties plus régulières et un manque d’intérêt pour la vie familiale… Pris d’un doute, j’ai voulu vérifier son compte, mais les codes avaient changé ! Après quelques manipulations, j’ai réussi à y accéder et j’ai découvert des messages sans équivoque qui m’ont révélé son histoire avec l’ami d’un collègue.

* Neuf mois de déprime, par Paul

J’ai découvert que je me trompais sur une personne qui me jurait que je lui étais cher et unique. Je savais qu’elle avait revu une connaissance que je lui avais présentée début 2009. Mais tout deux me jurait qu’il ne s’était rien passé ensuite. Un samedi matin, j’ai ouvert ma page d’accueil Facebook et alors découvert sur l’album mis en ligne par un troisième ami commun qu’ils venaient de passer le week-end précédent ensemble. Les attitudes sur les photos ne laissaient aucune place au doute. Ce fut un coup de poignard. Depuis, je les ai supprimés de mes contacts, nous nous recroisons sans nous saluer et dès que je peux, je leur fais des crasses. S’en est suivie une grosse déprime. Facebook a détruit ma vie et mes illusions durant neuf mois. A présent, ça va mieux.

* Des choses à cacher, par Heimrich

Un jour, elle a changé les mots de passe de ses emails, de son compte Facebook et a mis un code sur son iPhone, alors qu’en près de six ans, je n’avais jamais profité de tous les connaître pour lire ses correspondances ou chercher à l’espionner. Il est amusant de noter que c’est en souhaitant contrôler ce à quoi je pourrais avoir accès d’elle que mon ex s’est mise à nue et, sans le vouloir, m’a fait comprendre qu’elle voyait quelqu’un d’autre.

* La monnaie de sa pièce, par Corine

J’ai découvert la double vie de mon copain de manière fortuite. Un jour, j’ai tapé son nom dans les Pages blanches et, à ma grande surprise, j’ai découvert un numéro de portable inconnu. C’est une femme qui a répondu. J’ai appelé l’opérateur pour avoir des précisions, l’abonnement existait depuis 18 mois, donc ils devaient se fréquenter depuis encore plus longtemps ! Comme elle avait des revenus limités, il lui a payé un téléphone à son nom, sans penser à le mettre sur liste rouge. J’ai alors compris pour les stages et conférences en province…

Merci à Google qui m’a permis de reconstituer le puzzle en quelques jours. Elle avait un blog où il laissait des commentaires, mais tous deux se “fréquentaient” aussi sur un site même pas sécurisé où ils s’envoyaient tous les jours plusieurs messages à l’eau de rose. Leurs pseudos étaient les mêmes que sur le blog. Comme tous deux avaient mis leur photo, l’identification a été facile. Quelle surprise tout de même de voir les gens étaler leur vie sexuelle devant des millions d’internautes ! C’est à croire qu’il avait fait exprès de laisser toutes ces traces, au lieu de me parler.

Alors je n’ai rien dit moi non plus. La date et l’heure de chaque message étant indiquées, j’ai fait des copies d’écran et j’ai tout envoyé à son boulot, des commerciaux au PDG en passant par le DRH, pour que tout le monde voie à quoi il occupait son temps de travail ! Il n’a pas apprécié, mais les autres ont dû se marrer autant que moi.

* Tombée des nues par L. L.

Il a fallu le téléphone portable et Facebook pour réussir à admettre que l’homme avec qui je vivais était infidèle… J’avais des principes inébranlables : on ne touche pas au jardin secret de l’autre, donc je ne cherchais ni à obtenir ses mots de passe ni à regarder en cachette ses textos… Le soir, son portable sonne avec des initiales s’affichant, des numéros inconnus mais très insistants… Cela durait depuis des mois quand je suis tombée sur sa page d’accueil Facebook en me connectant avec son ordinateur : ce fut la douche froide. Et une, 17 ans, passe le bac de français… Une autre… 30 ans, avocate…

Le jour même, je vérifie si mes doutes sont fondés sur son portable… N’osant y croire, je me dis que cela ne sert à rien d’interpréter, que j’ai besoin de preuves tangibles et de non de messages certes tendres, mais peu explicites ! Je me connecte de plus en plus régulièrement sur son compte et regarde tous les jours son portable. Ca me rend folle … j’interprète le moindre mot, retient par cœur les numéros qui appelle, pour les rappeler et obtenir le nom de la correspondante (il existe de très bons moyens d’écouter un répondeur sans laisser de traces). Puis je le quitte, malade de ma propre angoisse. Je finis par lui dire “je sais, j’ai lu ce que tu envoies à ces filles, je sais où tu es le soir”. Il m’a accusé d’avoir violé son intimité en regardant son compte… dont il n’a changé les mots de passe que des mois plus tard.

* “J’aurais voulu ne jamais lire ce mail”, par Laurent

En couple depuis trois ans, nous habitons à Paris mais pas sous le même toit. J’ai découvert l’infidélité de ma compagne par un mail sur son ordinateur personnel alors que j’allais changer la musique sur Deezer.com. Sa boîte hotmail était ouverte et j’ai été intrigué par le mail d’un certain B. J’ai hésité, puis j’ai lu ce mail dans lequel un échange sobre mais clair révélait leur liaison. Ce qui m’a énervé, c’est qu’elle reprenait mes théories et mes avis d’ordre général sur la politique afin d’argumenter dans leur échange. Elle s’appropriait ma réflexion et pouvait ainsi briller dans cette conversation. J’ai refermé ce mail. Je n’ai rien dit. Je sais maintenant où elle va quand elle dit qu’elle sort entre amies ou qu’elle va au cinéma ou en week-end voir sa mère. J’attends le bon moment pour lui en faire part.

J’aurais voulu ne jamais voir ce mail. Depuis, je ne peux plus toucher son ordinateur, ni utiliser son téléphone, par peur de lire d’autres SMS tout aussi douloureux.

* Perte de confiance, par Mireille

C’est notre fille de 12 ans qui a mis au jour l’infidélité de son père grâce au téléphone portable de ce dernier. Son propre téléphone étant en panne, son père lui a prêté le sien, le temps de l’envoi d’un SMS à l’une de ses amies. C’est en voulant effacer ce SMS que notre fille a fait une fausse manipulation, et les messages archivés dans un dossier distinct se sont affichés. Les premières phrases du contenu étant très explicites, il n’a pas été difficile à l’intéressée, curieuse de nature, de consulter l’ensemble des messages pour se persuader de l’infidélité de son père à mon égard. Inutile de vous parler des dégâts que cela a entraîné de son côté, avant qu’elle ne se décide à m’en parler : perte de confiance à l’égard de son père, dégradation de son image de chef de famille, rejet de ce dernier, etc.

Par ailleurs, il nous est arrivé de recevoir des mails, sur notre boîte familiale au nom de mon mari, assez, je dirais, tendancieux, laissant percevoir le début d’une relation, ou une démarche d’approche féminine, induite en erreur par l’intitulé masculin de l’adresse mail figurant sur nos courriels ou sur la carte de visite personnelle de mon mari. Dès lors, ce dernier a rapidement ouvert un compte Hotmail lui permettant de recevoir des messages en toute confidentialité. Mais j’étais déjà “en éveil” et ne me faisait plus d’illusion sur sa loyauté.

* “Je hais les hommes infidèles”, par Sonia

Nous sommes un couple mixte, lui français et moi latino-américaine. Nous sommes ensemble depuis neuf ans et habitons dans mon pays. L’été dernier, nous sommes restés un mois en France et en Suisse, nous avons vu des copains et la famille. Pour moi, ce furent les meilleures vacances passées ensemble. De plus, nous voulions un bébé. Ensuite, j’ai quitté la France et mon époux y est resté car il reprenait le travail un mois plus tard. Pendant que je travaillais, il s’est bien amusé.

Six jours après son retour, il lisait sur notre lit, mais avait juste en face de lui son ordinateur. Je travaillais dans le bureau et je voulais lui poser une question. Il a alors appuyé de façon insistante pour envoyer un message. J’ai juste eu le temps de lire : “Je pense à toi à chaque seconde.” Le ciel m’est tombé sur la tête. Je vivais l’histoire que je ne voulais pas vivre, je hais les hommes infidèles. Vouloir être père et me jurer l’amour éternel par Internet tous les jours alors même qu’il couchait avec quelqu’un d’autre, c’était trop. Nous sommes toujours ensemble mais rien n’est plus comme avant.

* “Je ne regrette pas ma curiosité”, par Jean-Bernard

Hélas, plusieurs de mes connaissances avaient découvert l’infidélité de leur conjoint(e) par SMS ou email. Je n’ai pas dérogé à la règle, ce fut mon tour l’année dernière. Cela allait mal dans notre couple et je me doutais de quelque chose. Je me suis mis à fouiller ses mails quand elle prenait sa douche. Prudente, mon ex supprimait régulièrement ses mails… reçus. Pas les envoyés.

Le jour où j’ai eu la preuve matérielle de son infidélité, j’ai compris qu’il fallait tout arrêter… dès sa sortie de la douche justement. S’en suivit logiquement une conversation “classique” de rupture jusqu’au moment où elle m’a demandé comment j’avais su. Je lui ai dit la vérité. Ce fut assez cocasse de la voir me hurler dessus parce que j’avais osé fouiller dans son intimité. Ce qui semble d’ailleurs être une constante dans ce genre de situations. Moralité : c’est moi qui suis passé pour le salaud de service. Je ne regrette pas ma curiosité mais j’aurais deux conseils à donner aujourd’hui :
– aux cocu(e)s : ne dites pas comment vous avez découvert le pot aux roses si vous voulez garder la face.
– aux infidèles : pensez aussi à supprimer vos e-mails envoyés.

* “Au hasard d’une vadrouille dans son portable”, par Amandine

Mon ami depuis six ans était italien et vivait huit mois par an en France. Le reste du temps était passé dans sa famille en Italie. J’étais sa copine officielle. Et il y avait l’autre, dont j’ai appris l’existence au hasard d’une vadrouille dans son portable. Un SMS non équivoque envoyé à un numéro inconnu : “La douceur de ta peau me manque, je t’aime.” En italien. Patatras. Il a eu beau se confondre en excuses invraisemblables : “C’était une blague pour une copine”, j’avais la preuve écrite entre les mains. J’ai d’abord ravalé ma douleur. Mais lasse de la suspicion régnant dans notre couple, j’ai fini par le quitter deux ans plus tard, par téléphone, durant l’un de ses séjours en Italie. Résultat : mon ex est seul, j’ai trouvé le nouvel homme de ma vie et, de temps en temps, je vérifie son téléphone portable. Ça me rassure… je ne trouve rien.

* “Actes virtuels, implications réelles”, par Déborah

Quentin était mon premier amour. J’avais appris à le connaître via Facebook, n’osant pas lui parler dans la vraie vie. Nous avons échangé des centaines de messages, puis nous sommes passés au réel. Au bout de deux ans, j’ai reçu un message sur Facebook de l’ex du colocataire de Quentin. Elle me parlait du mal que Quentin lui avait fait. Elle me manipulait, pour me faire souffrir. Pendant cinq mois, Quentin m’avait trompée avec elle. Ce que j’ai eu le plus de mal à supporter, c’est qu’elle avait fait partie de mes contacts Facebook, avait commenté les messages que Quentin me laissait, avait regardé mes photos. Pendant tout ce temps, j’avais pensé qu’elle était une fille sympathique alors qu’elle était en réalité en train d’envoyer à Quentin des signaux pour lui laisser entendre qu’elle finirait par me dire la vérité. Facebook n’était pas uniquement le canal de la tromperie. C’était un monde virtuel, que j’avais mal interprété dans le réel. J’ai beaucoup pleuré, parce que Quentin m’avait fait du mal, mais aussi parce que je me sentais stupide d’avoir pris pour des comportements innocents des actes virtuels qui ne l’étaient pas, car ayant des implications bien réelles.

* Accoucher et divorcer en huit semaines, par Sandrine

Mariée depuis dix ans, enceinte de huit mois de notre troisième enfant, je me suis vue annoncer par mon mari qu’il ne m’aimait plus, qu’il s’était trompé de femme. Je me suis effondrée. Grâce à Facebook, j’ai découvert sa maîtresse ; grâce à mon ordinateur, j’ai trouvé facilement une avocate ; grâce à l’imprimante, j’ai pu copier tous les justificatifs nécessaires ; grâce à mon téléphone portable, mes amies, ma famille, l’équipe médicale et mon avocate m’ont soutenue ; les pompiers m’ont accompagnée à la maternité de nuit ; après une césarienne, un magnifique petit garçon est né ; mon mari m’a raccompagné à notre domicile.

Dès qu’il est reparti au travail, j’ai été reçue par un juge qui m’a autorisé à quitter mon domicile avec nos trois enfants, pendant que monsieur déjeunait avec sa maîtresse… Je le sais grâce aux SMS que j’ai pu recopier lorsqu’il était occupé. Il n’a pas eu un geste ni un mot pour venir me chercher avec les enfants dont un nourrisson de douze jours. Grâce aux nouvelles technologies : téléphone portable, imprimante, appareil photo numérique, relevés bancaires sur Internet, j’avais des preuves témoignant de son désintérêt pour moi et ses enfants… J’ai pu accoucher et divorcer en huit semaines.

* Curiosité… par Aline

Nous étions en couple depuis deux ans. Un soir, en poussant la porte de notre domicile, je découvre son ordinateur allumé avec sa messagerie ouverte. Ma curiosité m’a poussée à regarder les derniers mails qu’il avait envoyés et j’ai découvert sa correspondance avec son ancienne petite amie ainsi qu’avec d’autres filles que je ne connaissais pas. Scénarios pornos, photos, rendez-vous, et tout cela depuis des mois… Il me faisait croire que sa fatigue venait des horaires de travail. Une heure plus tard, je quittais le domicile pour ne plus jamais le revoir.

* Cinq ans avec un menteur, par Murielle

J’ai vécu presque cinq ans avec un menteur. Je savais que contrairement à tout ce qu’il voulait bien avouer, il serait tenté de faire des rencontres, mais il est assez desservi par la nature, car malade, sans emploi, caractère associal, égoïste, capricieux, colérique, pas un top-model non plus. Il est naïf même quand il croit me manipuler. J’ai créé un pseudo sur Copains d’avant et il ne m’a fallu que 7 échanges, soit 14 mails de part et d’autre pour savoir qu’il cherchait plus qu’une amitié, qu’il était partant pour une aventure, prêt à aller rejoindre Mylène, 37 ans, hôtesse au chomage, licenciée par son boss (ex-amant), chaude comme une braise.

Le pauvre planquait du mieux les traces de contacts dans Hotmail et changeait d’expression au fil de la journée. Ce n’est que trois jours plus tard que prise de pitié, j’ai renoncé à le faire courir jusqu’à Angoulême pour embrasser le vide en lui disant que Mylène n’était que ma création. Il a été anéanti, je l’ai quitté et je ne regrette rien.

LES AUTRES

* “Eviter l’infidélité par des témoignages quotidiens d’affection”, par Raphaël

Cela ne sert pas qu’à tromper les nouvelles technologies ! Moi j’ai (re)trouvé ma femme sur Facebook. Nous étions en classe il y a treize ans ensemble, au lycée, mais ne nous connaissions pas vraiment. Je l’aimais bien mais ce n’était pas réciproque. Puis nous avons fait nos études, et avons continué nos chemins pendant dix ans sans nous voir. Il y a trois ans, je me suis inscrit sur Facebook, et j’ai recherché d’anciennes connaissances. Je venais de quitter la France et ma petite amie de l’époque pour partir “à la découverte du monde”. J’ai retrouvé cette “camarade de classe” par hasard et nous avons commencé à discuter. Nous vivions alors à 5000 km l’un de l’autre.

Grace à la technologie, plutôt que de “tromper”, nous avons pu maintenir un lien comme cela n’aurait pas été possible dans un autre temps. Créer le désir, la proximité et par des témoignages quotidiens d’affection par le biais de l’électronique justement éviter l’infidélité. Même à 5 000 km l’un de l’autre, nous pouvions quotidiennement tenir éveillés nos sentiments. Comme quoi les SMS, mails, Skype et autre Facebook ne servent pas qu’à avoir une double vie cachée mais aussi à faire naître de vraies et grandes amours ! Aujourd’hui, nous sommes mariés et vivons (enfin!) dans la même ville… Mais toujours à l’autre bout du monde.

* “Le droit au jardin secret”, par Fabienne

Seuls les gens particulièrement grossiers et mal élevés se permettent de lire des messages et des courriers qui ne leur sont pas destinés. Fût-ce ceux adressés à leur conjoint. Et s’ils y découvrent une infidélité, ou des comportements qui les blessent, ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Chacun a droit à son jardin secret. Se marier avec son amoureux-se ne signifie pas qu’il devienne sa chose et que l’on ait un droit de regard sur son intimité. Personne n’appartient à personne. Non mais !

Source: Lemonde.fr

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