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Crash AF 447 – Rio-Paris : le commandant de bord était absent du cockpit

Les boîtes noires indiqueraient que le pilote a donné des instructions à ses copilotes pour reprendre le contrôle de l’appareil.

AF447 - L'une des deux boîtes noires retrouvées, présentée à la presse le 12 mai, à l'aéroport du Bourget.
AF447 - L'une des deux boîtes noires retrouvées, présentée à la presse le 12 mai, à l'aéroport du Bourget.

C’est une information qui, si elle est confirmée, va faire du bruit chez Air France. Selon l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, les analyses de l’une des deux boîtes noires du vol AF 447, indiquent que Marc Dubois, le commandant de bord, n’était pas dans le cockpit lorsque l’appareil a rencontré les premières difficultés sur sa route. Selon l’hebdomadaire, qui cite un expert, le commandant de bord serait revenu au poste en catastrophe et aurait donné des instructions à ses deux copilotes, moins expérimentés que lui, pour récupérer l’appareil.

Cette information, qui n’a pas été commentée par le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) chargé de l’analyse des boîtes noires, est la confirmation d’une rumeur qui a la vie dure chez Air France : depuis l’accident, il se dit que le commandant de bord dormait, le moment de l’accident correspondant à une phase de vol où ce dernier va souvent se reposer sur sa bannette. «L’absence du commandant de bord au poste est une information intéressante, explique un expert aéronautique. Avec lui dans le cockpit, ça se serait probablement mieux passé, mais cela n’explique absolument pas l’accident. » Même sentiment chez les pilotes de la compagnie française, qui rappellent qu’il est tout à fait réglementaire sur un équipage à trois membres que l’un des pilotes aille se reposer. Le document réglementaire «Gen Ops» (généralités opérationnelles) d’Air France prévoit d’ailleurs la possibilité d’un repos du commandant de bord hors du cockpit.

Le chapitre «équipage renforcé» indique ainsi que «pour permettre la prise d’un repos hors du poste de pilotage sur certains vols longue distance, l’équipage de base est renforcé par un ou plusieurs PNT». C’est le cas du vol AF 447, où il y avait trois membres d’équipage. Mais la législation de la compagnie n’encadre que les repos d’équipages composés de deux pilotes. Le chapitre «présence au poste de pilotage» indique ainsi que «le pilote peut s’absenter pour la satisfaction de ses besoins physiologiques». De même, le chapitre «Repos PNT» prévoit «qu’un seul pilote se repose à son poste de travail», uniquement «durant les phases de croisière », hors du décollage et de la phase d’approche et enfin qu’une «période de repos contrôlé n’excédera pas 45 minutes».

Rien n’encadre spécifiquement les phases de repos hors du cockpit lorsqu’il y a trois pilotes à bord, celles-ci pouvant atteindre 2 à 3 heures. «Il est autorisé de quitter le poste pour aller dormir, explique un pilote d’Air France, mais il n’est pas forcément responsable d’aller dormir à n’importe quel moment : sur un bateau, un capitaine ne va pas se coucher en pleine tempête.»

Le dernier contact radio de l’AF 447 avec le centre de contrôle brésilien de Recife a eu lieu, la nuit de l’accident, à 1 h 35 (TU). Selon nos informations, le BEA a pu identifier la voix du commandant de bord, Marc Dubois, qui était alors encore dans le cockpit. La catastrophe a débuté 35 minutes plus tard, à 2 h 10. Le pilote d’Air France aurait donc quitté le cockpit au plus mauvais moment.

Source: lefigaro.fr

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